Quelques mots d'un frérot qui a mangé son pain noir, qui en traversé des nuits noires jusqu'à en finir avec l'espoir et son miroir de désespoir…

Parce qu'être incarné dans un fourreau de peau masculin est une expérience particulière pour ton âme en une époque on tu dois porter les fautes de tes pères envers la femme. Et où celles-ci crient les douleurs de leurs mères en te prenant toi qui est là pour cible de leur misère…

Tu ne sais plus parfois comme je le fus autant que toi qu'est ce qu'être un homme, non pas un humain, mais un homme avec tout ce que cela implique d'être dans ce corps, il faut qu'on s'explique…

A toi l'homme au père absent ou à la mère trop pesante qui parfois par rejet de ta virilité à cultiver pour de trop ta sensibilité, comme une rage au manque de re-pères, comme une automutilation par commisération avec cette mère dans l'abandon d'elle-même…

A toi l'homme au père trop présent, à l'absence de tendresse dans la rudesse d'un être homme de caricature. Toi qui confond encore féminin étranglant et féminin tendrement, par peur de ta propre fragilité tu as tué en toi ce qui aurait pu t'aider à mieux t'aimer…

Mon frère trop féminisé, tu es certes de femmes entourées, tu partages avec elles le gout de l'eau et la passion de la Terre, mais tu ne pourras d'elles être aimé comme amant, comme marié. Tu seras pour elle le petit ou le grand frère, le bon ami, le confident sensible et il y aura de belles choses ici, mais elles ne peuvent te choisir comme mari. Car tout dans leur être femme appelle à sentir ta puissance, ta solidité, ta clarté, ta capacité à ébranler, à dire non en disant ton nom. Tu es trop fasciné par leur volupté sans oser vouloir les pénétrer par peur d'être avaler. Toi qui te pare de poésie, de voix douce, de réceptivité jusqu'à la nausée ne sens-tu ce guerrier en toi qui n'attend qu'à se réveiller pour prendre en main ta destinée…

Mon frère trop masculinisé, tu as certes nombre de femmes dans ton lit, tu partages l'intensité, le désir passionné de la chevauchée, elles sont magnétisées par ton aura de virilité. Mais tu ne pourras pas d'elles être aimé comme compagnon, comme marié dans un cœur d'union. Tu seras l'amant, l'étalon, l'homme que l'on voit en secret mais dont on a honte de dire haut et fort que la nuit fut partagée. Car tout dans leur être femme appelle à sentir ta sensibilité, ton intimité, le dévoilement de ta fragilité, de ta capacité à n'aimer qu'elle, à dire aussi oui à son cœur quand tu jouis. A toi l'homme qui use les femmes, qui les collectionne en objets, en parures, en trophées, tu t'es égaré dans la voie qui te coupe à jamais de l'amour que tu as tant rêvé sans n'avoir jamais su comment l'incarner…

A toi mon frère qui traverse ces mots, toi qui est peut être trop féminin ou trop masculin, qui souffre d'un déséquilibre qui ne te mène jamais au pays des noces libres… Sache que j'ai fais toutes les conneries, toutes les épreuves de l'oubli, en trop ou en trop peu j'ai été amené à m'aventurer dans les extrêmes des polarités pour peut être commencé l'élévation en moi du vrai…

Tu es homme, tu es yang, tu n'as pas à être une femme comme les autres…

Tu es homme, tu as du yin aussi, tu n'as pas à te condamner à la dureté des fâchés…

Il y a une terreur à être un homme, il y a une merveille à être un homme…

… Deviens ce que tu dois être et que personne ne peut être à ta place sur cette bonne terre.

Et si tu as besoin… je suis là…